Dans le contexte actuel qui est celui du football ivoirien, l’on se serait passé, bien volontiers de cet énième passe d’armes. Cette fois-ci le football féminin a été visé, il prend un coup de plus. Chronologie d’une pseudo polémique qui a vite enflé sur la toile.
Si la scène du football en Côte d’Ivoire semblait dans
un calme relatif, en attendant les orientations de la FIFA quant à la reprise,
et selon quelles modalités, des procédures électorales pour les élections du
président de la FIF qu’elle a suspendu voilà plus de 3 semaines, la polémique
s’est vite relancée et a enflé. Un courrier brandi par une Organisation Non
Gouvernementale comme provenant de la FIFA (?), la ‘’Une’’ d’un canard à
sensation barré dudit document. Et c’était reparti sous des chapeaux de roue.
Explications : le président de cette ONG à l’initiative d’une lettre
adressée au président de la FIFA Gianni Infantino depuis le jeudi 20 Août
aurait reçu finalement une réponse suite à ses plaintes contre les nombreuses
souffrances de footballeuses ivoiriennes, de non-paiement de primes aux filles
depuis la coupe du monde 2015 au Canada. Et c’est donc à ce courrier d’un
président d’une ONG qu’aurait répondu le président Infantino le 15 Septembre, 3
semaines après. Soit !
Depuis quand un président d’une ONG quelconque
écrit-il au président de la FIFA pour le saisir de questions exclusivement
relevant de sélections nationales, fussent-elles féminines, qui sont du ressort
de la Faîtière et qui relèvent d’instances de l’État de Côte d’Ivoire dédiées à
leur gestion ? Pourquoi cette ONG ne s’est-elle pas directement adressée
ou se rapprocher des entités commises au paiement des primes des sélections
engagées dans les compétitions internationales ? Ne pourrait-on pas voir
là des démarches de défiance vis-à-vis des organes commis par l’État de Côte
d’Ivoire pour gérer les questions des primes de ses sélections NATIONALES ou
bien cachent-elles des desseins inavoués d’esprits tapis dans l’ombre ?
Que vaut la simple lettre d’un président d’une ONG, une entité quelconque, pour
suffire à faire sortir la FIFA, et son président Infantino avec des bois, alors
que pour avoir réclamé une réponse en guise d’orientations claires sur la levée
de la suspension de la procédure électorale devant conduire à l’élection du
futur président de la FIF depuis près d’un mois, la FIFA s’est muée dans un
mutisme assourdissant qui trahit fort mal à propos son équilibre dans le
traitement de ce dossier épineux. Des questions qui taraudent l’esprit. Là,
loin d'apaiser les esprits, elle réussit
Seconde analyse qui a trait au courrier lui-même et
son contenu. ; il parle d'abord de primes du mondial féminin au Canada en 2015;
ensuite il fait des amalgames en disant que la FIFA dit qu'elle va donner 250
millions pour aider le foot féminin, que la FIF a droit au fond FORWARD comme
toutes les autres fédérations affiliées à la FIFA. Au passage, faisons
remarquer que la quote-part du foot féminin dans le fonds forward correspond à
50 mille dollars soit 25 millions. Ce fonds FORWARD que cette même FIFA a
reconnu récemment n’avoir pas encore payé à la FIF pour des raisons jusque-là
restées mystérieuses. Un poit d’équivoque qu’il convient tout d’aussi d’éclaircir
concerne le fonds spécial d’aide en raison de la pandémie survenue liée à la
covid-19. Au moins, il est fait mention clairement que la FIF n’a jamais perçu
ce fonds, contrairement aux détracteurs qui ont incendié le président Sidy
Diallo et Sory Diabaté comme quoi ils y avaient fait main basse pour se
constituer une arme de pression. Ce sont ces mêmes qui tentent de nouvelles
pirouettes dans la désinformation et la manipulation de l’opinion. Aujourd’hui,
la Côte d’Ivoire compte deux Ligues de 10 équipes ; les 10 de la 1ère
Ligue féminine reçoivent chacune 2.5 millions FCFA comme subventions. Un calcul
rapide et les accusateurs devront vite trouver la somme correspondante à la
quote-part du fonds FIFA FORWARD qui revient au football féminin. Quand la FIFA
se trouve des interlocuteurs d’un genre nouveau en leur adressant une
correspondance, cela n’émeut, mais par contre qu’elle ne puisse trouver le
temps de rédiger un courrier-réponse au directeur exécutif d’une fédération
affiliée à elle, cela passe mal, ça fait couac. Comme pour converger avec le
mot de ce penseur : « ce qui choque ce n’est pas le fait que les
choses soient telles qu’elles sont, mais le fait qu’elles ne soient pas telles
qu’elles devraient être ». Pour la réflexion.