lundi 30 décembre 2019

Cérémonie de reconnaissance aux éléphants vice-champions de la CAN U 213


Après l’épopée qui a conduit les éléphants à s’adjuger la 2è place lors de la récente CAN U-23 en Egypte, arrachant par là également une seconde qualification aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, les dirigeants de la Fédération Ivoirienne de Football ont organisé une cérémonie de reconnaissance en l’honneur des vice-champions d’Afrique, et par ricochet la sélection nationale olympique qui ira défendre haut les couleurs de la nation au Japon.
C’est vendredi dernier lors de ladite cérémonie, que prenant la parole au nom de la faîtière, le 1er vice-président Sory Diabaté a adressé des mots chaleureux de reconnaissance et de vives félicitations à tous les acteurs qui ont consenti à d’énormes efforts et sacrifices ayant contribué à atteindre ces résultats mérités. A savoir une place de vice-champions acquise de haute lutte lors de l’édition 2019 de la CAN U 23 face aux pharaons d’Egypte, compostant du coup leur billet qualificatif aux JO de Tokyo 2020 (la 2è après celle de 2008 avec des joueurs comme Gervinho, Kalunho, Cissé Sékou…)

Des mots de reconnaissance qui sans doute ont trouvé des échos favorables auprès de toutes les compétences qui ont contribué à l’atteinte de ces objectifs. Objectifs pour l’atteinte desquels, a rappelé à bon droit le 1er vice-président de la Fédération : « Il a fallu avoir une vision, l’exprimer en stratégies, la traduire en actions sur le terrain afin de les mettre en œuvre. » Comme pour corroborer son propos, Sory Diabaté a retracé l’historique, comme piqûre de rappel, pour prendre le contrepied de certains esprits chagrins qui critiquent assez souvent vainement le manque de vision et la limite de stratégies des autorités fédérales. A contrario, l’orateur du jour, comme à l’accoutumée, a battu en brèche les arguments des critiques, avec un récital des résultats obtenus ; entres autres depuis 2012 avec Kamara Ibrahim, coach des U-17, un travail colossal de détection et de présélection d’équipes de jeunes talents compétitives qui, après maintes participations à des tournois internationaux, qui aura réussi l’exploit non seulement de qualifier une sélection nationale des U-17 mais surtout de remporter cette CAN 2013 au Maroc. Offrant à la Côte d’Ivoire son tout 1er trophée en équipe nationale jeunes du football ivoirien. Et de citer un autre laurier glané, non des moindres, le prestigieux tournoi de Montaigu, véritable antichambre de présélection des équipes nationales de jeunes, qui consacrera une nouvelle génération de jeunes pétris de talents tels Willy Braciano, Drissa Doumbia, Beba Lamine et Dao Youssouf comme meilleur buteur de l’édition 2014. La suite logique découlant sur la qualification à la CAN 2015 des juniors, fruit d’une synergie de stratégies et d’actions de la part de dirigeants et de techniciens rompus à la tâche. De cette campagne sont sortis des jeunes talents détectés qui aujourd’hui, pour certains, montent en équipe 1ère : ils ont pour noms Ghislain Konan, Ibrahim Sangaré, Nicolas Pépé… Toujours selon Sory Diabaté, les participations régulières aux tournois d’envergure de nos sélections jeunes sont les preuves implacables qui renvoient à leurs classes ceux qui tentent de faire croire qu’il n’y a pas de travail au niveau du football des jeunes en CI, pire qu’il n’y aurait pas non plus de résultats. En sa qualité de président des sélections nationales, Sory Diabaté a dit devant l’auditoire toute la vision des dirigeants de la FIF, la volonté du comité exécutif dirigé par le président Sidy Diallo de ne lésiner sur aucuns moyens ni rechigner aucuns efforts pour continuer à développer le football ivoirien à tous les échelons. A commencer par le football dans les catégories jeunes jusqu’aux seniors, sans exclure les dames. Les tournois de Toulon en 2017 qui ont révélé et permis d’intégrer les joueurs Amani Lazare, Edgar Dakoi, où les éléphanteaux finissent 2ème face à l’Angleterre et la participation avec brio du même groupe aux jeux de la Francophonie à domicile où ils terminent médaillés d’argent derrière le Maroc sont autant de preuves qui attestent, si besoin était, la vision, les stratégies et les actions menées qui développent et font gagner le football ivoirien tout en assurant la relève en équipe A.

Par ailleurs, le 1er vice-président a rappelé l’arrivée des Christian Kouamé, des Kouadio Dabila, Christ Eboué et autres depuis Mars 2018 à Beauvais qui consacre le groupe pour l’aventure en terre égyptienne ; il n’a pas manqué l’occasion d’asséner aux détracteurs du comité exécutif dirigé par Sidy Diallo, que la qualification puis le parcours exemplaire des U-23 est le fruit d’une planification et d’un suivi rigoureux durant des années pour aboutir aux bons résultats en sélection. Comme pour dire que la Côte d’Ivoire gagne, et selon ses dirigeants, la FIF n’entend point s’arrêter en si bons chemins.
Comme au début de son allocution, l’orateur du jour a tenu tout particulièrement à saluer le staff technique et médical. En l’occurrence le coach Haïdara Souhalio, le docteur Lacroix, Herman Kassé. Les dirigeants-encadreurs tels Hervé Siaba, Bakayoko Ibrahim ex capitaine des éléphants et 1ère gloire ivoirienne de l’Olympique de Marseille remerciés pour leur disponibilité au service du développement du football ivoirien. Pour clore son allocution, le président Sory a remercié les clubs ayant mis à disposition leurs joueurs dans une période non protégée par les dates FIFA avant de demander au capitaine Ismaël Diallo de transmettre toutes la reconnaissance, l’encouragement et les félicitations de la FIF et de la Ci à ses coéquipiers absents ce jour avant de les inviter au don de soi pour défendre et hisser haut le drapeau de la nation.
La campagne des J O 2020 pour les éléphants olympiques au pays du soleil levant devra débuter par un match amical le 20 Mars prochain contre les japonais.

jeudi 19 décembre 2019

Elections à la FIF : la FIFA conforte la FIF dans sa position

C'est bizarre au sens où tous les apprentis putschistes contre la FIF inventent toujours une kyrielle de pseudo griefs pour déstabiliser la FIF avec force d'infox de l'opinion. Mais curieusement la FIF en ressort plus forte, comme mieux armée qu’auparavant; on ne compte plus le nombre de leurs défaites, de leurs déconvenues, de leurs "poteaux'' effectivement depuis cette sombre cabale née en Décembre 2017. Comme la ''tapisserie de Pénélope'', chaque bout de sentence est devenue une occasion pour en remettre une couche.


On a connu les revendications farfelues de demande de démission du président Sidy Diallo aux motifs qu'il ne se serait pas qualifié pour le mondial 2018 en Russie. Alors que le président qui ne s'était pas qualifié pour la CAN 2004 n'avait jamais fait l'objet d'une telle demande (Sic!). Tellement ridicule qu'ils (G42 devenu entre temps GX) ont changé de fusil d'épaule devant le grotesque, le puérile et l'obsolète irrecevabilité de leurs arguties. Ensuite ce fut des griefs de mauvaise gestion et de détournement, jamais prouvés. Comme révélation ultime de leur propre turpitude, c'est auréolé d'un quitus que le comité exécutif dirigé par le président Sidy Diallo est sorti de l'Assemblée Générale de Mai 2019, au cours de laquelle le ''manitou'' chef d'orchestre a quitté honteusement la salle, lui qui avait promis venir démettre Sidy et son comité exécutif.


Pour rappel, ce n'est pas la 1ère fois que la FIFA invite la FIF à Zurich, et cela devrait plutôt être traduit comme signe et volonté de la faîtière d'aller à la paix et au rassemblement de la grande famille du football ivoirien. Au lieu de cela, le GX, ses pontes, ses ''faucons'' et autres laudateurs s'enlisent en se fatiguant la minerve.Toutes leurs tentatives éhontées n'ont fait que dévoiler leur mascarade et mettre à nu leurs hérésies malfaisantes. Aujourd'hui, que leur reste-il ? Rien du tout sinon que d'attaquer la commission électorale, une commission permanente de l'Assemblée Générale qui est elle-même l'instance suprême de la FIF. Les élections pour la présidence de la FIF vont se dérouler comme à l'accoutumée, telle que stipulées aux articles 41, 42 et suites des statuts et règlements de la Fédération. Toute autre manœuvre dilatoire est en soi vaine, caduque et vouée à l'échec!


mercredi 18 décembre 2019

La FIFA porte plainte contre Joseph Blatter et Michel Platini

L'avenir de Michel Platini se brouille de plus en plus dans sa quête de briguer la présidence de la FIFA. L'instance dirigée par Gianni Infantino vient de porter un coup dur à l'ancien dirigeant de l'UEFA en ternissant davantage son image dans cette sombre affaire de corruption dans laquelle Platini aurait trempé en percevant illégalement 2 millions de francs suisses des mains de Sep Blatter au titre de « paiement indu » de consultances douteuses.



En cas de procès et /ou de condamnation, Platini peut dire adieu à son rêve de devenir président de la FIFA, par ce qu'il suffira juste qu'il soit sous le coup de nouvelles sanctions comme celles à lui infligées (4 ans d'interdiction de toutes activités liées au football) pour qu'il soit définitivement hors course.
                                      

mardi 17 décembre 2019

CAMPAGNE ''NO TO RACISM'' EN ITALIE : LE FIASCO TOTAL !

En effet la ligue italienne a initié une campagne de lutte contre le racisme dans le football et les stades. Malheureusement, elle a vite tourné au fiasco. La cause: le tableau d'illustration du peintre Fugazzotto montrant des singes. Quels effets pouvait espérer la ligue en toute bonne conscience quand on sait que les racistes comparent traditionnellement les joueurs noirs à des singes, en mimant à leur encontre des cris et des gestes de ces primates.
Une occasion ratée par la faute d'une très mauvaise inspiration.⚽️🇮🇹🙉👌

vendredi 6 décembre 2019

Italie : le « Corriere dello Sport » accusé de racisme pour sa « une » sur Lukaku et Smalling

En Italie, la récente « une » du quotidien sportif Corriere dello Sport n’a pas fini de faire des vagues, dans un pays où le racisme dans le football est un problème récurrent.
Jeudi, le journal a mis sur sa première page les photos des joueurs Romelu Lukaku et Chris Smalling, avec le titre « Black friday ». Corriere dello Sport illustrait ainsi l’affrontement prévu vendredi entre leurs clubs, l’Inter Milan pour Lukaku et l’AS Rome pour Smalling. L’article affirme que le Belge et l’Anglais, « qui ont appris à se respecter, ont pris des positions fortes pour dénoncer le racisme et sont devenus des symboles de leurs deux clubs ».
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« La “une” le plus stupide »

Les deux clubs italiens de Serie A ont qualifié jeudi de « terrible » et d’« inacceptable » le titre. Les joueurs concernés ont tous deux réagi par un cours texte publié sur Twitter.
Romelu Lukaku a déclaré que le journal contribuait à « alimenter la négativité et le racisme au lieu de parler du beau jeu qui va se jouer à San Siro [le stade de Milan] entre deux grands clubs ».
« Au lieu de se concentrer sur une bataille entre deux équipes, le “Corriere dello Sport” fait la “une” la plus stupide que j’aie jamais vue dans ma carrière. »
Smalling a pour sa part regretté un événement « mauvais » et « insensible ».
« J’espère que les rédacteurs impliqués dans la publication de ce titre prendront leurs responsabilités et comprendront le pouvoir qu’ils ont à travers les mots et l’impact que ces mots peuvent avoir. »
« En tant qu’Italien, j’ai honte », a expliqué de son côté l’agent de Lukaku, Federico Pastorello, sur la chaîne Sky Sport News, estimant que plus généralement, « le racisme est un gros problème, un problème culturel ». La question pour lui, « ce n’est pas seulement le titre d’un quotidien, c’est ce qu’on respire dans les stades, sur les réseaux sociaux, dans les rues »« Il faut que toutes les institutions prennent la question au sérieux », a-t-il dit, estimant que c’est désormais le cas dans le Championnat italien et en Ligue des champions.
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Le « Corriere dello Sport » se dit « ennemi du racisme »

Le Corriere dello Sport a, lui, défendu sa titraille dans un éditorial diffusé sur son site. Le quotidien a assuré qu’elle était « un éloge de la différence, la fierté de la différence et la magnifique richesse de la différence »« Un titre innocent (…) est transformé en poison par ceux qui ont du poison à l’intérieur », a écrit le directeur du quotidien, Ivan Zazzaroni.
Vendredi, le quotidien a consacré deux pages et sa « une » à sa défense et a dénoncé « un lynchage contre un journal qui depuis un siècle défend la liberté et l’égalité »« C’est nous qui sommes racistes ? », titre le quotidien en première page, au milieu de plusieurs photos d’archives d’articles traitant du sujet.
En pages intérieures, le quotidien se définit comme « ennemi du racisme » et juge que son titre a été « perverti par la superficialité et la mauvaise foi des réseaux sociaux et des sites internet, prompts à en travestir le message ».
Au bout d’un long article, le quotidien italien évoque Lukaku et Smalling, « deux professionnels extraordinaires ».

« Pour eux, nous sommes sincèrement désolés. Notre intention n’était pas de les blesser, mais au contraire de les mettre en valeur. Et nous continuerons donc à combattre le racisme. Et l’ignorance. »

Pas de Ballon d’Or pour Sadio Mané : les leçons d’un échec

Déjà absent du podium final du trophée TheBest de la FIFA, Sadio Mané a terminé à une décevante quatrième place au classement du Ballon d'Or France Football. Décryptage d'un échec.

L’éparpillement des votes, rançon du succès de Liverpool

A l’image des joueurs français vainqueurs de la Coupe du monde en 2018 mais battus par Luka Modric, Sadio Mané a comme ses coéquipiers de Liverpool été victime de l’éparpillement des voix favorables aux Reds. Ces derniers comptaient la bagatelle de sept nommés avec, outre le Sénégalais, Alisson Becker, Trent Alexander-Arnold, Virgil Van Dijk, Georginio Wijnaldum, Mohamed Salah et Roberto Firmino. Soucieux de ne pas briser sa belle unité collective, le club anglais n’avait pas fait campagne pour l’un ou l’autre de ses joueurs. Et c’est finalement Van Dijk, deuxième avec sept petits points de retard sur Lionel Messi, qui a remporté le “Ballon d’Or” de Liverpool. Considéré comme l’un des favoris après avoir gagné la Ligue des Champions avec Liverpool et atteint la finale de la Coupe d’Afrique des Nations avec le Sénégal, Sadio Mané n’a même pas terminé sur le podium (4eme). Une injustice pour beaucoup, mais l’ancien Messin a fini avec près de 130 points de moins que Cristiano Ronaldo, troisième larron de ce scrutin. L’Afrique place trois joueurs dans le Top 10, avec Mohamed Salah (5eme) et Riyad Mahrez (10eme) en plus de Mané, que même les journalistes africains n’ont pas spécialement plébiscité. Ils ont ainsi donné l’avantage à Messi, comme dans trois autres Confédérations (CONMEBOL, CONCACAF et Océanie).

Un profil d’anti-star dans un monde de “bling-bling”

S’il existe des contre-exemples, et Luka Modric est le plus récent d’entre eux, le Ballon d’Or consacre le plus souvent des stars planétaires, plus encore depuis son crochet dans le giron de la FIFA. Au-delà des critères, cette prime à l’aura amène généralement le jury à privilégier des joueurs “bigger than life”, dans un contexte où la longévité du duopole Lionel Messi-Cristiano Ronaldo conduit à banaliser l’exceptionnel. Andrés Iniesta, Wesley Sneijder ou Franck Ribéry, qui auraient largement mérité le trophée en d’autres temps, l’ont tous appris à leurs dépens. Vous voulez du bling-bling, des déclarations tapageuses ou des punchlines bien senties ? Vous ne les trouverez pas chez Sadio Mané, qui a un usage très modéré des réseaux sociaux et fuit le conflit. “Manger sainement, prier, se coucher tôt”, tels sont les principes de vie de l’ancien de Génération Foot. Ces valeurs l’ont mené au sommet et en ont fait un grand professionnel. En revanche, elles ne l’ont sans doute pas aidé dans sa quête de la récompense individuelle remise par France Football. Absent lors de la cérémonie de remise du trophée, Sadio Mané a montré qu’il vivait par et pour le football, alors que le jury se montre aussi sensible à un rayonnement extra-sportif.

Un règlement ambigu, aux critères flous

Cet échec de Sadio Mané dans la quête du Graal individuel trouve aussi sa source dans les critères supposés guider les votants dans leur choix. Rappelons les : 1. les performances individuelles et collectives durant l’année considérée ; 2. la classe du joueur ; 3. la carrière du joueur. Le critère n°1 n’est pas sans ambigüité. Comment voter à la lumière d’un tel règlement, mêlant sur une seule ligne des éléments contradictoires ? Faut-il privilégier l’expression individuelle du talent, autrement dit les statistiques, ou sa mise au service du collectif, autrement dit les titres remportés ? Selon que l’on penche pour la première ou pour la seconde option, le regard sur Lionel Messi ou Sadio Mané s’en trouvera changé. Lionel Messi n’a gagné “que” la Liga cette année, mais affiche des compteurs individuels impressionnants. S’il a lui aussi réussi douze mois de haute tenue sur le plan statistique, avec entre autres un rang de co-meilleur buteur de Premier League, Sadio Mané brille plus encore par la conquête du Graal européen que représente la Ligue des Champions. Qui a raison, qui a tort ? Le débat n’est pas tranché et continuera d’alimenter les discussions. En attendant, George Weah, seul et unique Ballon d’Or africain de l’histoire, continue d’attendre un éventuel successeur.

Les CAF Awards en lot de consolation

Sadio Mané figurera de nouveau parmi les prétendants au Ballon d’Or l’an prochain. En attendant, l’attaquant de Liverpool visera le trophée du Joueur africain de l’année, remis par la Confédération africaine de football. Deuxième des deux dernières éditions, le vice-champion d’Afrique part cette fois favori, au même titre que l’Algérie Riyad Mahrez, champion d’Angleterre avec Manchester City et vainqueur de la CAN avec l’Algérie. Verdict le 7 janvier prochain à Hurghada (Egypte).

mardi 3 décembre 2019

ELECTION A LA FIF: LA MORT PRÉMATURÉE DE LA PROPAGANDE DROGBA

Dans quelques semaines, il y'aura les élections à la présidence de la FIF. Entre candidats annoncés et candidats déclarés, certains affûtent leurs armes et leurs stratégies dans leurs différents états-majors.
Didier Drogba, Eugène Marie Diomandé, Idriss Diallo, Malick Tohé ou encore Salif Bictogo. Si le dernier cité a lui déjà mordu la poussière face à l'actuel président sortant Sidy Diallo, celui dont l'annonce de la candidature a cristallisé les attentions reste Didier Drogba. Pour deux raisons essentielles: footballeur de classe mondiale avec un palmarès élogieux et capitaine de la sélection nationale au sein de la génération dorée des éléphants.
Effet d'annonce? Buzz? L'alchimie ne semble peut-être pas emballer sur le terrain comme l'opinion aurait pu s'y attendre. L'engouement, l'engagement, la mobilisation sont là. Mais là où le bas blesse, ils ne se trouvent pas là où l'on s'attendait à les voir...C'est à dire, non pas seulement dans la ferveur d'une opinion  novice, mais comme on le dit, chez les hommes du MILIEU. Justement ces hommes forts qui font foi dans le football ivoirien. Ces personnes qui comptent, ces influenceurs du monde du football local, ces acteurs clés, ces décideurs...Bref les mandants, c'est à dire les présidents des membres actifs qui sont les seuls habilités à élire le président de la Fédération Ivoirienne de Football.
Or donc Drogba pourrait voir ses rêves de briguer la FIF ou d'en devenir son président renvoyés aux calandres grecques. Si les choses en restaient en l'état actuel, le faible niveau de mobilisation de Drogba au sein des décideurs que sont les présidents des membres actifs, qu'on envisagerait difficilement comment Drogba arriverait à ses fins.
D'ailleurs, pour preuve, le 1er grand test lors des rencontres avec les clubs de différentes divisions, Drogba a dû se rendre compte de qu'ont pu le faire payer le prix de sa méconnaissance du milieu des présidents de clubs, de l'amateurisme et du manque de compétence de ses hommes de main sur le terrain. Des Eric Monnet, des Choilio Diomandé, des Adam Kahil et consorts sont plus des larbins que des hommes du sérail capables de mobiliser dans le milieu. En plus qu gros handicap qu'ils ne sont pas eux-mêmes présidents ni dirigeants de clubs, leurs rêves vendus à prix fort vont inexorablement conduire Didier Drogba dans un dédale chaotique.
A la vérité, Drogba a beau être une légende, un porte étendard, un ambassadeur qui présente même la cérémonie de remise du Ballon d'Or de France Football, sur le terrain du football local dans son propre pays il reste un NAIN.