mardi 6 avril 2021

CONOR-FIF : le Professeur BLEOU Djezou Martin, la faillite intellectuelle d’un homme ?

 


L’avènement de Gianni INFANTINO à la tête de la FIFA, marque, à n’en point douter, l’instauration d’une sorte de France-Afrique dans les relations entre la FIFA et la CAF et partant les fédérations de football Africaines. Le parallèle avec cet instrument politique de néocolonialisme de la France n’est pas exagéré. En effet c’est de cela qu’il s’agit au niveau du football Africain en ce moment. Gianni INFANTINO a décidé de faire de la CAF ou des fédérations africaines son bastion, des pantins totalement acquis à sa cause qui lui doivent obéissance et soumission. Son immixtion ou son ingérence inacceptable, voir répugnante, dans les élections à la présidence de la CAF et des fédérations, nous le démontre fort bien. L’enjeu politique n’est également plus à démontrer. Il s’agit pour Gianni INFANTINO de disposer des voix de l’Afrique et d’accroître ainsi son influence et ses pouvoirs au sein des instances de la FIFA, mais aussi de garantir en quelque sorte son éventuelle réélection à la tête de ladite institution. Pour rappel l’Afrique compte pour 54 voix. Ce n’est pas négligeable !

 

Pour y parvenir, il utilise à souhait le chantage financier (promesses d’aide et de financement) ou dans certains cas la mise sous tutelle de la FIFA des fédérations. Cette mise sous tutelle appelée dans le jargon de la FIFA normalisation, beaucoup de fédérations en font les frais. C’est aujourd’hui le cas de la Fédération ivoirienne de Football (FIF).

 

Depuis quelques temps, au regard de l’actualité des élections à la CAF, des voix s’élèvent partout en Afrique pour dénoncer cette ingérence, cette forme de néocolonialisme de la FIFA, de la même manière que depuis les indépendances, des voix d’hommes et femmes politiques, des intellectuels, des artistes, des hommes de culture et du monde sportif, enseignants et professeurs d’université Africains, se sont élevées et continuent aujourd’hui encore de s’élever pour dénoncer la politique néocolonialiste des occidentaux envers l’Afrique et la violation de la souveraineté de nos Etats.

 

Pour revenir au cas de la FIF, l’on est à se demander comment un intellectuel, brillant juriste constitutionnaliste, professeur agrégé de droit, ex-ministre de la sécurité intérieure de la trempe du professeur BLEOU Martin peut-il prendre part à la normalisation de la fédération de son pays ? Comment peut-il accepter une telle mission et se rendre participant, complice ou collabo de cette politique néocolonialiste de la FIFA, que ses pairs intellectuels Africains dénoncent avec force en ce moment ?

 S’il est vrai que pour certains membres du comité de normalisation de la FIF, leur désignation comme membre dudit comité, peut paraître enfin comme l’ultime occasion rêvée et inespérée d’une ascension sociale, une vitrine pour se mettre en valeur, cela ne devrait plus être son cas. Il devrait avoir en principe dépassé ce stade.

 La mission qui lui est assignée au sein de ce comité de normalisation est du ressort des étudiants de maîtrise en droit au plus, dont il a, brillamment contribué à former par dizaine de milliers pendant des décennies en Côte d’ivoire.

 Il aurait dû refuser tout simplement cette mission et aspirer à des missions plus nobles et valorisantes telles qu’être représentant ou expert des nations unies auprès de certains pays en conflits ou encore en vue de la supervision des élections dans ces pays etc.

 Serait-ce le signe d’une faillite intellectuelle de sa part ?

 Comme le dirait quelqu’un « ventre affamé n’a point d’oreille ».

 

                                                                                            Carlos NANHOULAI 

 

                                                                                 

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