mercredi 3 mars 2021

LES 7 PÉCHÉS CAPITAUX QUI ONT ''TUÉ'' LE CANDIDAT JACQUES BERNARD ANOUMA

 



Il est plus qu'improbable pour le candidat Jacques Anouma de briguer le poste de président de la CAF vu la tournure des évènements depuis la semaine. Après une présence de près d'un quart de siècle, c'est la sortie par une toute petite porte dérobée que s'apprête à prendre Jacques Anouma. Comme l'ex patron du football ivoirien en est arrivé à cet échec cuisant au crépuscule de sa carrière? Qu'est ce qui n'a pas marché pour le candidat ivoirien pour qu'il devienne aujourd'hui persona non grata? 

Rétrospective sur un parcours en dents de scie, itinéraire d'un homme sous les feux des projecteurs, entre images publiques policées et réalités moins glamours. Chroniques de la chute d'un personnage de controverses et chapelets des 7 péchés capitaux qui ont ''tué'' le candidat Anouma à la CAF.

  1. Jacques Anouma quitte la FIF en 2011 sur fond de crise avec son successeur Augustin Sidy Diallo, élu le 10 septembre 2011; il avait presque forcé l'enfant de Djékanou à démissionner après des dissensions lors du mondial 2006 sur des questions de gestion et de finances
  2. Le président Anouma a mal préparé sa sortie en 2011, en même temps qu'il perd son meilleur atout, le président ivoirien déchu Laurent Gbagbo, arrêté, emprisonné puis transféré à la CPI pour plusieurs inculpations; il manque de peu d'être arrêté grâce à son amitié avec Hamed Bakayoko.
  3. Novembre 2017, lors d'une interview à la RTI, Anouma tient des propos accusateurs contre Sidy Diallo et son comité exécutif dont il était également le président d'honneur; la brouille est définitivement consommée et la guerre de tranchée devient une guerre ouverte entre lui et Sidy
  4. Le combat de la déstabilisation du comité exécutif du président Sidy Diallo a un nom : le G42 puis le GX, a un parrain (supposé ou réel) ; Jacques ANOUMA; c'est la cohésion de la famille du football ivoirien qui vole en éclats; désormais plus rien ne sera pareil en Éburnie du football; d'un côté on a les clubs loyalistes et fidèles à Sidy Diallo, Sory Diabaté et le comité exécutif, d'un autre côté on a les clubs putschistes, pro GX soutenus par Idriss Diallo, Malick Tohé (ex binôme de Sidy) et parrainés par Anouma
  5. Après l'annonce de Sidy Diallo de ne pas briguer un nouveau mandat à sa propre succession le 29 Février 2019 à Grand Bassam, Sory Diabaté soutenu par le comité exécutif sortant et une cinquantaine de clubs se présente; en face Anouma et les clubs du GX suscitent la candidature d'Idriss Diallo; Anouma soutient à nouveau Idriss à travers des déclarations voilées, avec son club AFAD qui trône en bonne place au QG d'Idriss; pensant à son ancienne ambition de diriger un jour la CAF (après son échec cuisant face à Issa Hayatou en son temps), Anouma voulait faire élire Idriss pour le soutenir avec le parrainage de la FIF pour candidater à la CAF
  6. Entre temps, la pandémie mondiale de la grave crise sanitaire liée à la maladie à corona virus dite COVID-19 est passée par là; impossible d'organiser les élections; Anouma est obligé de faire allégeance à Sidy au grand dam de son orgueil pour avoir le parrainage de la FIF du président Sidy; ce que ce dernier lui accorde à la surprise générale le 08 Novembre pour finalement décéder le 21 du même mois de covid; 
  7. Suscitée sur fond de déstabilisation d'un comité exécutif qu'il détestait avec le mouvement GX, mal menée avec une équipe de campagne composée de ''loosers'', de bras cassés et de néophytes sur la scène du football continental, Anouma paye cash au finish le prix de son arrogance et sa haine viscérale contre les femmes et les hommes de valeurs sûres du foot en Côte d'Ivoire qui auraient pu lui servir d'HOMMES de réseaux pour faire le plein des voix des présidents de fédérations africaines; au lieu de cela, ce fut tout le contraire où de parfaits ''touristes'' sont allés en villégiature aux frais de la princesse sans jamais justifier et avoir ni les compétences ni les capacités à mobiliser et à convaincre ceux qui votent le président de la CAF.                                    

Voilà les 7 péchés qui ont entraîné le président Jacques Bernard Anouma dans la tourmente des élections du président de la CAF. Quand on a connu les relations entre le Président de la République, son Excellence Alassane Ouattara et feu le président Sidy Diallo qu'il appelait affectueusement ''mon neveu'', on peut d'ores et déjà présumer que la rencontre tant espérée par Anouma avec le numéro des ivoiriens ne va rien changer à la donne. C'est plié, la messe est dite. Et dire que la descente aux enfers du parrain de la déstabilisation  du football ivoirien ayant entraîné sa mise sous comité de normalisation ne fait que commencer. Des jours bien plus sombres attendent l'ancien DAF de la présidence de Laurent Gbagbo.

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