mardi 2 février 2021

Jacques Anouma élections CAF: le Ministre Danho Paulin au Gabon en campagne ou villégiature?




 L'on a appris la composition de plusieurs missions en partance dans diverses régions d'Afrique dans la quête des voix pour booster la campagne de l'ivoirien Jacques Bernard Anouma qui brigue le poste de président de la CAF. Notons que le ministre des sports ivoirien Danho Paulin Claude, lui, a pris la tête de la délégation qui s'est rendue en Afrique centrale avant de rallier des pays de l'ouest sous-régionale.

Quand on connait le caractère délicat d'une telle mission, le moins qu'on puisse faire c'est de s'assurer d'avoir les meilleurs atouts pour avoir toutes les chances de son côté afin de se rallier les voix des fédérations visitées. Et qui dit fédération dit forcément le président de ladite fédération. Dans le cas d'espèce, c'est une erreur de casting qui, si elle n'est pas corrigée, au lieu d'aider le candidat Jacques Anouma, va à coups sûrs plomber sa campagne.

Dans pareilles circonstances, une campagne pour le poste de président de la CAF ne s'apparente en rien à de la villégiature, encore moins une promenade de santé. Bien au contraire, elle doit s'inscrire et être pensée comme une vraie stratégie marketing relationnel. Un One To One qui nécessite, sur la base de connexion et de réseaux solides, un démarchage intuiti personae, en raison de la personne considérée. Soit ici le président de la Fédération Gabonaise de Football, le président Pierre-Alain Mounguengui. Car c'est lui et lui seul qui va voter et exprimer la voix du Gabon lors de la prochaine assemblée générale élective de la CAF le 12 Mars au Maroc.

Que le ministre Danho Paulin se soit mis lui-même chef de délégation, cela compte peu. Mais qu'il ait embarqué des personnes qui ont très peu d'influence, pour parler euphémisme, cela surprend. Or, si Danho Paulin était dans son milieu naturel, il saurait comme tout le monde qu'il y'a un ivoirien qui serait d'un apport inestimable en allant faire la cour au président de la FEGAFOOT pour voter en faveur de Jacques Anouma. 

Il s'agit bien de Sinko Zeli. L'ancien arbitre international ivoirien a avec le président Mounguengui un passé commun d'arbitrage. Ensemble ils ont écumé les stades lors de compétitions de toutes sortes. Et au terme de leurs carrières respectives, les deux ex hommes en noir se sont liés d'une admirable amitié qui est citée en exemple dans le milieu. On raconte même que les deux familles se visitent régulièrement par la force de leur fréquentation assidue.

Alors pourquoi n'avoir pas associer Sinko Zeli, actuel commissaire d'arbitre pour la CAF et la FIFA qui aurait été certainement le facteur clé de succès dans cette mission au Gabon? Comment un ministre des sports a t-il pu passer loin d'un tel atout qui aurait été la clé pour toucher la corde sensible sinon intime de son ''ami'' en faveur de Jacques Anouma? Se passer de l'ami intime d'un président de fédération avec qui il a une amitié quasi fusionnelle, de surcroît un compatriote averti, était-ce logiquement la bonne attitude à avoir? Ou bien s'agissait-il de coût du billet en éco de Sinko Zeli insupportable pour Danho Paulin quand on sait que le ministre lui-même se déplace à grand frais?

Pourtant l'équation était toute simple, Danho Paulin se la complique. Il s'agit de trouver les bonnes personnes pour les bonnes missions. Quand on sait qu'une lettre reste morte le plus souvent alors que la simple présence de Sinko Zeli pouvait être un déclencheur d'intention favorable, on comprend comment une somme de ces erreurs de casting du ministre vont inexorablement produire les contraires des effets recherchés.

Avoir son épouse ressortissante du pays des Bongo n'est ni un argument solide encore moins une variable du choix du président de cette fédération dans le vote du président de la CAF. Les seules valeurs sûres sur qui cette candidature de Jacques Anouma peut compter pour monter au perchoir au sortir du scrutin du 12 mars, ce sont ces femmes et ces hommes du sérail qui ont des relations, des réseaux pour faire gagner à la cause du candidat ivoirien les présidents de fédérations qu'il entend visiter. Pour la prochaine étape en Afrique de l'ouest où les cas sont légions, la même erreur serait déjà prémonitoire. Exemple le Mali, le Burkina Faso, le Libéria etc.

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