jeudi 25 février 2021

L' empire Asec en déclin : le club jaune et noir sacrifié sur l'autel des intérêts de Roger Ouégnin

 





Créée en 1947-48, l’Amicale Sportive des Employés de Commerce est devenue, en 1990, l’Association Sportive des Employés de Commerce, dite « ASEC MIMOSAS ». Quel symbole que les Mimosas. Des fleurs issues d'un arbuste à la chevelure d'un blond éclatant appelé encore ''acacia dealbata'', originaire d'Australie. Ainsi donc depuis sa création l'Asec a connu nombre d'illustres dirigeants. On peut citer pêle-mêle Dossevi Alfred SEHO (1950-1951), Me François Adon Ouégnin (1958-1960), M'Bahia Blé KOUADIO (1960-1964), Lanzeni Poto COULIBALY (1970-1975), Me Émile Eugène DERVAIN (1975-1977) pour ne citer que ceux-là, et j'en oublie d'autres non moins illustres…

19 Novembre 1989 arrive à la tête de l'Asec mimosas Maître Roger Désiré Maurice OUÉGNIN. Avec lui la stabilité s'installe, très vite les titres arrivent, les succès s'enchaînent. Le jeune avocat fait feu de tout bois. Il flambe, il gagne, il construit aussi. Avec lui l'Asec franchit des paliers. Si l'Asec n'est peut-être pas encore au firmament, cela ne saurait tarder. Car, comme le dit l'adage, ce qui n'est pas encore est à venir. Et comme prévisible, l'heure de la gloire de l'Asec sonne, le club gagne des trophées sur le continent, au passage les mimosas dament le pion au rival éternel l' Africa sports version Démessé Zinsou pendant longtemps sur l'échiquier national, c'est une razzia d'une rare domination; coupe nationale, championnats, série d'invincibilité de 66 matchs avec l'emblématique coach Philippe Troussier, une génération dorée de joueurs talentueux : des Abdoulaye Traoré dit Ben Badi, des Youssouf Falikou Fofana, des Dao Lacina, des Losséni Konaté etc. Et pour ne pas s'arrêter en si bon chemin, le point d'orgue allait être la fabrication dans les laboratoires de l'Académie MimoSifcom de pépites extraterrestres que les ivoiriens allaient découvrir émerveillés : les académiciens de Jean Marc Guillou. 

Cette bande joyeuse au toucher de balle brésilien, d'une technicité précoce, dotée d'une motricité avec le ballon jusque-là jamais vue en Éburnie fascinait tant par sa désinvolture que par son efficacité diablement redoutable. La Côte d'Ivoire franchissait un autre niveau et pouvait s'attendre à se doter d'une génération dorée douée : Kolo Touré, Yaya Touré, Zézéto, Madinho, Joss, Badjan, Copa Barry, Maestro, Romaric, Gervinho etc.

L'Asec a donc connu une croissance fulgurante pour atteindre son apogée dans les années 90 jusqu'au début des années 2000. L'homme providentiel Me Roger qui était présenté comme un stratège s'est révélé être un piètre stratège, mal lui en a pris au virage du 3ème millénaire. Et pour cause, il a raté l'amorce du nouveau millénaire et cela a été fatal à l'Asec. Le 3ème millénaire nous a montré un Roger Ouégnin ringard, imbu, égocentré, toujours se lançant des fleurs à soi, un homme du passé et dépassé qui n'a jamais su élever son esprit pour truster les cieux où siègent les plus grands clubs d'Afrique. Roger Ouégnin s'est montré suffisant. Tellement. Tantôt c'était l'argument selon lequel l'Asec est le 5ème plus gros budget en Afrique, tantôt l'Asec fait partie des plus grands et meilleurs clubs du continent. Aujourd'hui malheureusement, force est de reconnaître que l'Asec, cet Asec de ce temps-là n'est plus que l'ombre de lui-même, réduit à aller lutter dans les profondeurs abyssales avec des petits clubs de la place pour se disputer des signatures de joueurs de seconde zone, parfois venant de 3ème division ivoirienne là où en son temps le mercato mimosas offrait aux supporters l'oiseau rare qu'on allait dénicher soit au Ghana soit au Nigéria. Plus rien de tout cela depuis belle lurette. Mais cela, Roger ne le voit pas ou feint de l'ignorer.

Et que dire des 30 longues et fatidiques années de règne clanique de Roger Ouégnin et Famille sur l'héritage de l'Asec qui ont achevé de convaincre les plus téméraires des actionnaires que leur Asec ne redeviendra plus jamais peut-être ce qu'il a été, du moins tant que la dictature et la main-basse de Roger Ouégnin, qui préfère tronquer la toge d'avocat contre une vie de ''pachard'' aux frais de la princesse, cette vache à lait qu'il trait  au grand dam des actionnaires médusés, impuissants. Ironie de l'appellation ou sort dramatique Me Roger dit ''Colombo'' a décidé de vivre et de faire vivre sa famille toute entière toutes prises en charges complètes y compris, sur le dos et sur la bourse des actionnaires. 30 ans que cela dure sans que jamais la moindre contestation ne vienne perturber le long fleuve tranquille de vie d'aisance que les Ouégnin vivent comme des sangsues qui sucent le sang de l'Asec. Disons NIET, la couleuvre est de trop!

Le club club jaune et noir est voué aux gémonies, il est sacrifié sur l'autel des intérêts de Roger Ouégnin et sa Famille. Ce piètre avocat qui a déserté le barreau d'Abidjan, dont le seul haut fait n'est rien d'autre que d'voir remporté sa seule affaire ''Bamba Ladji'' a mis à profit tout son droit dans le seul projet aux fins de verrouiller et de cadenacer l'Asec pour que personne ne puisse y opposer quoi que ce soit contre les intérêts personnels de Roger Ouégnin et ceux de sa Famille. Le car de l'Asec date encore du milieu des années 90, les autres sections sports sont toutes fantomatiques, Sol Béni suffoque jusqu'à se transformer en un patelin d'hôtel bon marché et d'espace de folklore de mariages et cérémonies qui n'ont rien de commun au football, les titres de champion sont devenus rares depuis des années comme des arbres dans le désert, les qualifications improbables en coupes africaines et quand l'Asec peine pour s' y qualifier, si ce n'est pas la bérézina ou la déculottée, les prestations et les parcours de l'équipe sont si chaotiques qu'on en vient même à se demander si c'est l'équipe 1ère de l'Asec ou le centre de formation qui est aligné face aux adversaires. Dernier acte en date, c'est un Me Roger Ouégnin aux abois qui va quémander la charité de Dao Gabala et son comité de normalisation pour obtenir des stages de sélections nationales à Sol Béni (avec la complicité du coach Patrice Beaumelle proche du DG de l'Asec Benoît You et du manager Kéita Mamadou)  afin de renflouer les caisses de l'Asec en pleine strangulation financière. Voilà à quoi l'Asec en est réduit, ce si grand club aux rêves effrités comme, pour parodier l'auteur, dans les mésaventures de Wangrin.

Pendant ce temps, l'empereur Roger 1er mégalomaniaque taciturne, la haine et la jalousie viscérales comme un bon vieil homme chagrin continue à embrigader le club et s'accroche comme un ''akpani'' au poste de PCA, poste qu'il a pris le soin de verrouiller avec les siens, son vice président de frère Francis Ouégnin aidant. La preuve, sur les 7 personnes qui décident pour choisir le PCA, ils sont 4 issus de la même famille biologique. Il faut l'avouer, Me Roger a un sacré sens de la repartie, de la démocratie et donne par là même un bel exemple de bonne gouvernance dans un club de la trempe de l'Asec (pardonnez l'ironie!). A côté, le comité exécutif élu de la FIF ferait figure de démocratie suisse.

Comble de la bêtise et de la cécité idéelle de l'homme, il va donner dans l'autocélébration : 19 Novembre 1989 - 19 Novembre 2019, 30 ans que dure le règne de Roger 1er à la tête de l'Asec. Que faut-il faire, rien de mieux qu'un film pour se vanter, pour se féliciter, pour se glorifier. Avec tout le corollaire, les satisfécits honnêtes ou hypocrites, peu importe, pourvu que ne pas le faire passerait pour crime de lèse-majesté et ferait courir le risque à quiconque de se faire éjecter par Roger 1er de sa propriété qu'est devenu l'Asec. Non content que les factures et toutes les autres dépenses soient épongées par l'argent de l'Asec qui se confond avec la fortune familiale désormais, c'est devenu obligatoire de montrer sa révérence vis-à-vis du nouveau despote qui règne en MAITRE absolu sur des mimosas fanés, fatigués, lassés.

Mimos de toutes les contrées, actionnaires de tous bords, unissons nous, joignons nos forces pour sauver l'Asec, notre cher club! Haut les cœurs !

 

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